Employés et volontaires de la Croix-Rouge assistent les migrants à leur arrivée en Europe
Des milliers de personnes se lancent dans la périlleuse traversée depuis les côtes méridionales de la Méditerranée vers l’Europe, plongeant le sud du continent dans la plus grande crise migratoire connue depuis des décennies. Pour ceux qui accostent en Italie, les premiers gestes de réconfort sont souvent prodigués par des employés et volontaires locaux de la Croix-Rouge.

Damien Naylor, FICR en Sicile
Dans la ville portuaire de Catane, en Sicile, la Croix-Rouge italienne a déployé une équipe de vingt-et-un employés et volontaires ainsi qu’un hôpital de campagne offrant tous les services de soins et d’isolement, sans compter des centres de distribution de secours. Le premier matin de l’opération, 220 migrants se sont présentés au port. Des fonctionnaires et des inspecteurs sanitaires sont montés à bord de l’embarcation et, bientôt, un premier groupe de femmes a débarqué et a été pris en charge par l’équipe de santé de la Croix-Rouge.
On a pourvu au plus pressé – eau, nourriture, chaussures – pendant que les passagers attendaient leur tour de consultation. Dans les trois heures, tous avaient été examinés par les médecins, puis accompagnés au camp de Mineo, situé à une heure de route du port. Prévu pour accueillir 2000 personnes, il en héberge aujourd’hui le double.
Pendant que les dirigeants de la planète discutent des mesures à prendre, les employés et les volontaires locaux sont à pied d’oeuvre, assurant des services de premiers secours et de soins d’urgence, distribuant de la nourriture et autres produits de première nécessité, offrant un soutien psychosocial et émotionnel, aidant à rétablir le contact parmi les familles séparées.
Pour Andrea Pettini, qui dirige le département des recherches de personnes et du rétablissement des liens familiaux à la Croix-Rouge italienne, cette journée était plutôt dans la moyenne. «Certains jours, nous accueillons plus de 600 personnes, souvent dans des conditions déplorables, et à toute heure du jour et de la nuit», explique-t-elle.
Simona Migliore, qui supervise l’élément médical de l’opération, observe que cette crise est stressante à la fois pour les populations en déplacement et pour les volontaires qui les assistent. «Il est important de manifester notre solidarité et notre empathie aux migrants qui affluent en Europe», affirme-t-elle. «Ces gens ont subi de dures épreuves et sont souvent traumatisés par leur expérience.»
Les Sociétés nationales veillent à ce que leurs volontaires soient bien préparés à remplir leur tâche en leur assurant formations et équipements, ainsi que tout le soutien psychosocial nécessaire. Grâce à cela, les migrants bénéficient non seulement de la volonté de bien faire, mais aussi des compétences et moyens appropriés pour répondre à tous leurs besoins.